La semaine passée, nous nous sommes encouragés avec l’histoire d’Élie. Il se sentait seul dans sa foi et c’est parfois comme cela que nous nous sentons, en tant que célibataire. Mais il y a une autre leçon tout aussi précieuse à retirer de ce passage.
Rappelons rapidement l’histoire. Le grand prophète Élie fait descendre le feu du ciel pour prouver au peuple que Dieu est le seul qui devrait être adoré. Il détruit du même coup les 400 prophètes de Baal. La reine Jézabel, en colère, décide de se venger. Elle menace de mort le prophète Élie qui s’enfuit au désert. Là, découragé, il dit à Dieu qu’il désire la mort parce qu’il se croit être le seul à garder la foi. Dieu se manifeste à lui et l’encourage : non, il n’est pas seul. Si les célibataires se sentent seuls à garder leurs standards de pureté, ils doivent s’encourager, ce n’est pas parce qu’ils ne trouvent pas une personne spéciale aux mêmes standards qu’elle n’existe pas!
Or, il y a un détail dans cette histoire que nous n’avons pas mentionné la semaine passée qui est pourtant très important. Juste avant de parler à Élie, Dieu lui a d’abord permis de se reposer et par un ange, Il lui a redonné des forces en le nourrissant. (1 Rois 19.5-9) Élie venait de faire un exploit extraordinaire et il venait aussi d’égorger 400 faux prophètes. C’est un acte assez barbare d’un point de vue moderne, mais qui a dû être très exigeant physiquement pour Élie. Recevoir une menace de mort de la part de la reine la plus sanglante du monde a dû complètement le renverser émotionnellement. Bref, il était épuisé, dans son corps et dans son âme. Pas étonnant qu’il s’est mis à avoir des pensées noires.
Il en va de même pour nous, célibataires ou non. Lorsque nous sommes totalement découragés à regarder notre statut social; lorsque nous n’avons plus aucune joie à voir nos ami(e)s se fiancer; lorsque nous voulons abandonner nos standards juste pour en finir avec notre célibat, c’est peut-être tout simplement parce que nous sommes fatigués. Être célibataire peut être exigeant physiquement : on ne peut compter que sur soi; et surtout exigeant émotionnellement. Le découragement peut nous être inspiré par l’ennemi, ou il peut tout simplement apparaître parce que nous sommes épuisés.
Lorsque le découragement vient, nous pouvons prendre autorité et le refuser. Mais lorsque cela ne semble pas fonctionner, il est temps de prendre congé. Peut-être avez-vous besoin de vacances au travail? Peut-être avez-vous besoin de faire une pause dans vos recherches d’un(e) partenaire? Peut-être êtes-vous même trop occupés à vous donner tout entier au ministère ou à votre famille. Il est bon de s’arrêter, par moment, et de se reposer. Faites comme Élie : couchez-vous sous un genêt et laissez un ange vous nourrir! Bon, peut-être pas, mais au moins, cuisinez-vous un bon repas et couchez-vous plus tôt pendant quelques jours. Prenez congé de toutes vos réunions en soirée, prenez même congé du travail si possible, et dorlotez-vous un peu. Retrouvez votre force, votre paix, votre joie, et ensuite, concluez ce temps de repos par une bonne rencontre avec Dieu. Videz votre coeur dans Sa Présence et ensuite, laissez-Lui vous encourager, vous donner des solutions.
N’est-ce pas ce que Jésus a imposé à ses disciples qui revenaient d’un long voyage d’évangélisation? “Jésus leur dit: Venez à l’écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. Car il y avait beaucoup d’allants et de venants, et ils n’avaient même pas le temps de manger.” (Marc 6.31 LSG) Lorsque nous sommes découragés, au bord du désespoir, c’est parfois tout simplement de l’épuisement. Reposez-vous, puis parlez avec Jésus. “Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.” (Matthieu 11.28 LSG)
(Avouez : juste lire ce message vous a déjà fait du bien, non? Alors imaginez un bon bain chaud, une sieste en après-midi, un massage, etc.)